L’UE augmente ses droits de douane sur les produits russes et biélorusses

Le Conseil de l'UE a adopté aujourd'hui un règlement visant à augmenter sensiblement les droits de douane sur les importations dans l'UE de certains produits en provenance de Russie et de Biélorussie. Ce règlement fait suite à la proposition de la Commission européenne du 22 mars. Les mesures visent à supprimer les importations vers l'UE de céréales, d'oléagineux et de produits dérivés, ainsi que de pellets de pulpe de betterave et de pois secs, sans affecter les exportations vers les pays tiers et en préservant la sécurité alimentaire mondiale. L'augmentation des droits de douane s'applique également à la Biélorussie, compte tenu des liens politiques et économiques étroits que ce pays entretient avec la Russie.

Les nouveaux droits de douane visent à prévenir la déstabilisation du marché au sein de l'UE et à protéger les agriculteurs européens, à lutter contre les exportations illégales de céréales ukrainiennes faussement étiquetées comme russes et à couper les sources de revenus qui pourraient financer la guerre d'agression que mène actuellement la Russie contre l'Ukraine. Ce règlement est une réponse au rôle de la Russie en tant qu'exportateur mondial de céréales et à son utilisation des exportations de denrées alimentaires comme outil géopolitique. L’UE est aux côtés de l’Ukraine et de son peuple et continuera à soutenir fermement l'économie ukrainienne, ainsi que sa société, ses forces armées et sa future reconstruction.

Après son adoption au Conseil aujourd'hui, le règlement instaurant les droits de douane entrera en vigueur le 1er juillet.

Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif et commissaire chargé du commerce, a déclaré : « En imposant des droits de douane plus élevés, nous prenons des mesures décisives pour éviter que notre secteur agricole ne soit déstabilisé par les importations russes, tout en protégeant les exportations ukrainiennes d’être étiquetées à tort comme russes. Nous maintiendrons ce soutien aussi longtemps qu'il le faudra. Notre engagement en faveur de la sécurité alimentaire mondiale reste également inébranlable et nous veillerons à ce que les pays en développement ne soient pas affectés par ces mesures ».