La COP16 s’est achevée samedi à Cali, en Colombie, avec des résultats importants dans lesquels l’UE, agissant en unité avec tous les États membres, a joué un rôle essentiel.
Parmi celles-ci, grâce au nouveau « Fonds de Cali », les entreprises bénéficiant du séquençage des ressources génétiques - par exemple pour développer de nouveaux médicaments - pourront partager une partie des bénéfices avec les pays d'origine de la biodiversité, la moitié du fonds étant allouée aux communautés autochtones et locales.
Un nouveau programme de travail sur les populations autochtones et les communautés locales a été établi, reconnaissant leur rôle clé en tant que gardiens de la biodiversité, également dans l'UE.
Parmi les autres décisions clés figurent un plan d'action pour la biodiversité et la santé ; une décision sur l'intégration de l'action climatique et des efforts de l'ONU en matière de biodiversité ; et des procédures pour décrire les zones marines d'importance écologique et biologique, qui seront essentielles pour le Traité sur la biodiversité au-delà des juridictions nationales et pour protéger 30 % des zones océaniques d'ici 2030.
La conférence a confirmé l'élan significatif de la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal de 2022, avec 44 pays soumettant des stratégies et plans d'action nationaux révisés pour la biodiversité et 119 Parties téléchargeant leurs objectifs nationaux dans l'outil de reporting en ligne, y compris l'Union européenne. Ces rapports serviront de base aux premiers rapports nationaux attendus en 2026.
Des progrès ont été réalisés sur les décisions nécessaires pour rendre pleinement opérationnel le Cadre mondial pour la biodiversité, notamment sur son cadre de suivi et les procédures de l’examen globale de la mise en œuvre en 2026 et 2030. Cependant, ces décisions n’ont pas pu être finalisées car la COP n’a pas eu le temps de terminer les discussions sur la manière de combler le déficit de financement de la biodiversité. Étant donné que la COP15 avait décidé qu’un instrument financier mondial dédié serait envisagé après 2030, il était prématuré d’accepter les appels de certains pays à créer un nouveau fonds, sans aucune clarté sur son financement et son rôle. Ces discussions vont maintenant se poursuivre lors de réunions intersessions.
L’UE a fait preuve de leadership en adoptant des politiques et des objectifs européens clairs en matière de biodiversité, en fournissant un soutien financier mondial fiable afin de parvenir à l’objectif de doubler le financement externe de la biodiversité à 7 milliards d’euros, et en encourageant les discussions sur les « crédits nature ».
Détails
- Date de publication
- 4 novembre 2024
- Auteur
- Représentation en France