Le projet « ReSeaclons », porté par l’Institut Marin du Seaquarium, a bénéficié des fonds européens FEAMP et ceux de la Région Occitanie grâce à l’appui du Groupe d’Action Local pour la Pêche et l’Aquaculture (GALPA) Vidourle-Camargue.
Le projet a reçu le soutien d’un vote citoyen lors de l’appel à projet du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire « Mon projet pour la planète » (44 lauréats retenus sur 1200 projets). L’Agence de l’Environnement et la Maitrise de l’énergie (ADEME) a ainsi financé la réalisation de la partie communication et sensibilisation du projet.
L’objectif de la phase pilote ReSeaclons a été d’évaluer la faisabilité, au niveau local, d’une filière de collecte et de valorisation des déchets plastiques marins, en répondant aux questions d’organisation d’un territoire (implication des acteurs en particulier les pêcheurs), mais aussi d’évaluer les coûts humains et matériels, de tester et d’améliorer l’innovation de la société Trivéo sur les déchets marins. Cette phase a permis par ailleurs d’étudier les débouchés de marché de la matière et des futurs objets, et d’en parler au grand public.
Fort de cette excellence en plasturgie et recyclage, l’équipe de TRIVÉO a développé un procédé de compression-friction sans apport de chaleur, limitant ainsi l’impact carbone, permettant d’amalgamer pour la première fois de l’histoire de la plasturgie, différents types de thermoplastiques non compatibles en créant une matière secondaire multi-polymères.
Ce procédé est contraire aux règles conventionnelles du recyclage du plastique décrite précédemment, où le plastique doit être trié par famille avant d’entrer dans les processus de recyclage. Ce procédé est particulièrement adapté aux déchets plastiques marins et sauvages. Il permet de limiter les opérations de tri particulièrement compliquées pour ce type de déchets altérés, mélangés et souillés.
Au Grau du Roi, l’Institut Marin du Seaquarium, a mis en place une organisation multi-partenariale pour la gestion de la collecte, de la logistique, du tri et de la sensibilisation, avec quatre sites de collecte dont le plus important étant celui du port de pêche/criée remplis par les pêcheurs volontaires.
Ce projet consiste à impliquer pêcheurs professionnels, usagers de la mer, autorités publiques (communauté de communes de Terre de Camargue -CCTC- et commune du Grau du Roi), association du Grau du Roi (Institut Marin du Seaquarium-IMS) autour d’opérations de collecte des déchets marins plastiques dans le but de réduire la contamination des écosystèmes marins par les déchets et soutenir le développement d’une filière d’économie circulaire innovante unique sur le recyclage des déchets marins plastiques.
Après tri et stockage, assurées par la CCTC et l’IMS, les déchets collectés sont transportés vers le lieu de recyclage. Les déchets marins ne sont pas destinés à l’enfouissement ou l’incinération, mais pour la première fois dans l’histoire de la plasturgie, le mélange de l’ensemble de ces déchets est recyclé en une matière plastique hybride "métissée" grâce au partenariat entre l’IMS et l’entreprise Trivéo. Les objets produits 100% recyclés sont des produits ambassadeurs communicants qui permettent de valoriser l’action locale, ses acteurs et ses partenaires, mais également de sensibiliser les usagers de la mer, le grand public et les vacanciers.
Cette expérience met en avant une nouvelle forme de filière « industrielle participative » qui mutualise les compétences et engage chacun dans ses rôles pour une cause commune. Le bilan de l’action montre la facilité et l’intérêt d’une telle démarche : environnementale et sociétale, même si la partie de mise sur le marché et de fabrication d’objets en est encore à son démarrage. L’autre avantage de ce projet est sa synergie avec des enjeux de recherche scientifique (localisation et caractérisation des déchets des fonds marins, du littoral, impact sur la faune marine…) mais aussi artistique avec l’engouement des plasticiens pour la réalisation d’œuvres.
- Lieux du projet
- Grau-du-Roi, Gard, France
- Budget global
- €41 669
- Contribution de l’UE
- €16 66840 % du budget global
- Site web du projet
- En savoir plus sur Reseaclons