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Représentation en France
  • Article d’actualité
  • 27 avril 2022
  • Représentation en France
  • 8 min de lecture

COVID-19: la Commission appelle les États membres à intensifier leur préparation en vue de la prochaine phase de la pandémie

La Commission propose aujourd'hui un ensemble de mesures visant à gérer la phase actuelle de la pandémie de COVID-19 et à se préparer pour la suivante.

Press conference by Stella Kyriakides, European Commissioner, on preparing and responding to COVID-19 in the future

La Commission propose aujourd'hui un ensemble de mesures visant à gérer la phase actuelle de la pandémie de COVID-19 et à se préparer pour la suivante. Par un travail commun, l'UE a, jusqu'à présent, sauvé des centaines de milliers de vies grâce aux vaccins contre la COVID-19, maintenu son marché unique opérationnel, réduit au minimum les restrictions de déplacements et mobilisé les capacités de fabrication des produits critiques lorsque les chaînes d'approvisionnement ont connu des perturbations. Dans la prochaine phase de la pandémie, où préparation et réaction resteront des éléments clés, la coordination sera une fois de plus essentielle. La Commission invite dès lors les États membres à prendre des mesures avant l'automne pour assurer la vigilance et la coordination continue en matière de préparation et de réaction sanitaire.

Vigilance nécessaire pendant la phase de transition faisant suite à la phase aiguë de COVID-19

Les niveaux actuellement plus faibles d'infection par la COVID-19 offrent aux États membres l'occasion de renforcer leur surveillance, leurs systèmes de soins de santé et leur préparation générale aux pandémies. En particulier, la Commission invite les États membres:

  • à intensifier la vaccination et l'administration de doses de rappel, en tenant compte de la circulation simultanée de la COVID-19 et de la grippe saisonnière;
  • à mettre en place des systèmes de surveillance intégrés qui ne reposent plus sur l'identification et la notification de tous les cas de COVID-19, mais plutôt sur l'obtention d'estimations fiables et représentatives;
  • à poursuivre l'analyse et le séquençage ciblés d'un nombre suffisant d'échantillons pour estimer avec précision la circulation des variants et détecter les nouveaux qui se présentent;
  • à investir dans le rétablissement des systèmes de soins de santé et à évaluer les effets plus larges de la pandémie sur la santé, y compris sur la santé mentale et les retards dans les traitements et les soins;
  • à appliquer des règles coordonnées au niveau de l'UE pour garantir la liberté et la sécurité des déplacements, tant au sein de l'UE qu'avec les partenaires internationaux;
  • à soutenir le développement de la prochaine génération de vaccins et de traitements;
  • à intensifier la collaboration pour lutter contre la mésinformation et la désinformation à propos des vaccins contre la COVID-19;
  • à continuer à faire preuve de solidarité au niveau mondial tout en améliorant la gouvernance mondiale.

En outre, la Commission annonce des mesures visant à garantir la résilience des chaînes d'approvisionnement tout au long des épisodes de pandémie, tant pour les contre-mesures médicales que pour les produits critiques dans l'ensemble des écosystèmes industriels. Par ailleurs, elle lance ce jour un appel d'offres au titre de l'initiative Fab UE, en vue de réserver des capacités de production de vaccins à ARN messager, de vaccins protéiques et de vaccins à vecteur viral. Cela permettra de réserver des capacités de production nouvellement créées pour de futures urgences sanitaires. L'appel d'offres s'adresse aux fabricants de vaccins dont les installations sont situées sur le territoire de l'UE/EEE. Ceux-ci peuvent envoyer leur demande de participation jusqu'au 3 juin 2022, 16h00 (heure d'été d'Europe Centrale).

Il s'agira notamment, à moyen et à long terme, d'améliorer encore la préparation aux pandémies et de renforcer la coordination de la réaction, tant entre les États membres qu'au niveau mondial, de mettre en œuvre les propositions relatives à l'Union européenne de la santé, de s'attaquer aux conséquences plus larges de la pandémie sur la santé, dont les formes longues de COVID et la charge pesant sur la santé mentale, et d'accélérer la numérisation dans le domaine de la santé.

Déclarations de membres du collège des commissaires :

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est exprimée en ces termes : «Nous entrons dans une nouvelle phase de la pandémie, à mesure que nous passons du mode d'urgence à une gestion plus durable de la COVID-19. Nous devons cependant rester vigilants. Le nombre d'infections reste élevé dans l'UE et de nombreuses personnes meurent encore de la COVID-19 à travers le monde. En outre, de nouveaux variants peuvent apparaître et se propager rapidement. Mais nous savons désormais quelle voie suivre. Il nous faut intensifier encore la vaccination et l'administration de doses de rappel de même que les tests ciblés, et nous devons continuer à coordonner étroitement nos réponses au sein de l'UE.»

Margaritis Schinas, vice-président chargé de la promotion de notre mode de vie européen, a quant à lui déclaré : ««La pandémie de COVID-19 n'est pas terminée et le virus demeurera. S'il est vrai que la situation sanitaire s'améliore, nous devons malgré tout nous préparer à différents scénarios – et le faire de manière coordonnée. Il n'est pas question de se demander si de nouveaux variants apparaîtront, mais plutôt quand ils le feront. L'improvisation et la fragmentation ne sont pas une solution envisageable. La vigilance et la préparation restent plus essentielles que jamais et nous devons poursuivre nos efforts sans relâche. Pour ces raisons, nous prenons des mesures à l'échelon national et au niveau de l'UE en nous appuyant sur la coordination réussie à l'échelle de l'UE en matière de préparation et de réaction sanitaire. De pompiers, nous devenons architectes – architectes d'une Union de la santé qui protège la santé publique tout en maintenant ouvertes et résilientes la société et l'économie.» 

Le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, a déclaré pour sa part : «La pandémie de COVID-19 a démontré l'importance d'une capacité de production de vaccins aisément accessible en temps de crise. Après une montée en puissance sans précédent, l'UE a atteint une capacité de production équivalant à 3 à 4 milliards de vaccins par an. Le réseau Fab UE nous permettra de réserver une partie de cette capacité et de la maintenir opérationnelle en vue de futures crises sanitaires. Il s'agit d'une pierre angulaire de la dimension industrielle de notre préparation aux situations d'urgence sanitaire.»

Et Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, d'ajouter : «La vaccination, notre approche coordonnée forte au niveau de l'UE et l'immunité naturelle offrent, à point nommé, une bonne occasion de passer du mode d'urgence à une gestion plus durable de la COVID-19. Le nombre d'infections reste élevé dans l'UE, mais la pression sur le secteur des soins de santé a diminué et nos sociétés et nos économies ont rouvert. Nos citoyens peuvent enfin profiter de cette période avec nettement moins de restrictions dans leur vie quotidienne, après deux années et demie difficiles et peu ordinaires. Il est toutefois essentiel que les États membres maintiennent un niveau élevé de vigilance et de préparation en cas d'apparition de nouveaux foyers ou variants — la pandémie n'est pas encore terminée. Nous devons redoubler d'efforts pour vacciner la population à l'échelle mondiale, maintenant que l'approvisionnement en vaccins n'est plus problématique. La manière dont la COVID-19 continuera d'influer sur nos vies dans les années à venir dépendra fortement des décisions que nous prenons aujourd'hui, dans l'UE comme sur la scène mondiale.»

Contexte

Si l'Europe observe partout des fluctuations dans le nombre de cas, les augmentations ne sont plus aussi souvent synonymes de cas graves ou de décès, grâce à la vaccination à grande échelle. Le variant omicron actuellement dominant est moins virulent que ses prédécesseurs. Toutefois, les infections se comptent toujours par millions à travers le monde. Dans certaines régions du monde, le confinement touche de nombreuses personnes. Et nombreux sont ceux qui souffrent ou meurent encore de la COVID-19. L'immunité déclinante contre l'infection et la possible saisonnalité hivernale augmentent également le risque d'apparition et de propagation de nouveaux variants du SARS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19.

Alors que les États membres déploient de nouvelles approches pour gérer la pandémie actuelle, la fragmentation des stratégies de préparation et de réaction risque de miner les bénéfices tirés jusque-là de la coordination des mesures de sécurité sanitaire à l'échelle de l'UE.

La communication propose donc une stratégie pour la gestion de cette nouvelle phase de la pandémie, s'appuyant sur la coordination réussie à l'échelle de l'UE en matière de préparation et de réaction sanitaire.

L'initiative «Fab UE» a été annoncée en février 2021 afin de mettre en place des installations de production de vaccins toujours prêtes et d'assurer le maintien des capacités de production actuelles de l'UE/EEE pour les vaccins à ARN messager, les vaccins protéiques et les vaccins à vecteur viral en vue de futures urgences de santé publique. Pour mettre en place Fab UE, une procédure d'appel d'offres sera publiée dans Tender Electronic Daily, le supplément au Journal officiel de l'Union européenne.

Pour en savoir plus

Communication sur la COVID-19: Soutenir la préparation et la réaction de l'UE face à la COVID-19

Réaction face au coronavirus

Des vaccins sûrs contre la COVID-19

Fiche d'information: COVID-19 — Soutenir la préparation et la réaction de l'UE: Perspectives

Fiche d'information: Fab UE

Détails

Date de publication
27 avril 2022
Auteur
Représentation en France