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Représentation en France
Discours4 mars 2022Représentation en France

Déclaration à la presse de la Présidente von der Leyen avec le Secrétaire d'État des États-Unis Blinken

Seul le texte prononcé fait foi.

Joint statement by Ursula von der Leyen, President of the European Commission, and Antony Blinken, US Secretary of State

Monsieur le Secrétaire d'État Blinken, cher Tony,

Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue. Je me réjouis de vous recevoir à nouveau ici, au Berlaymont. Votre déplacement en Europe illustre à quel point l'Union européenne et les États-Unis coopèrent très étroitement en réaction à l'invasion irresponsable de l'Ukraine par Poutine. Grâce à cette coordination, nous avons, ensemble, conçu, développé et déployé des sanctions en un temps record, des sanctions qui démontrent notre détermination à faire payer à Poutine le prix fort pour cette guerre. Nous ne prenons pas ces mesures à la légère, mais il est clair qu'il nous faut agir.

Grâce à ces mesures, la Banque centrale de Russie ne peut utiliser une part importante de ses réserves pour soutenir le rouble, actuellement en chute libre. Elle a dû relever son principal taux directeur à 20 %, ce qui alimente l'inflation. D'importantes banques commerciales russes sont exclues des marchés mondiaux et du système SWIFT, ce qui restreint leur capacité à financer l'économie du pays. La bourse à Moscou est fermée depuis le début de cette semaine. L'une après l'autre, les entreprises occidentales annoncent leurs propres mesures, cessant la production, les investissements et les ventes en Russie. La coopération entre l'Union et les États-Unis, qui est au cœur de cette réaction efficace, réunit un nombre sans cesse croissant de pays qui appliquent des sanctions identiques ou similaires. Nos partenaires du G7, le Royaume-Uni, le Canada et le Japon, mais aussi des pays comme la Norvège, la Suisse, la Corée du Sud et l'Australie. À ce jour, plus de 40 pays se sont partiellement ou totalement alignés sur nos sanctions.

Voilà qui témoigne de la détermination de la communauté internationale à rejeter cette invasion. Il suffit de constater le résultat du vote de cette semaine à l'Assemblée générale des Nations unies: 141 pays, soit une écrasante majorité, se sont prononcés en faveur de la résolution condamnant l'invasion brutale entreprise par la Russie. Seuls quatre pays sur 193 ont soutenu la Russie. Il s'agit de la Biélorussie, de la Corée du Nord, de la Syrie et de l'Érythrée. L'isolement du président Poutine au sein de la communauté internationale s'accentue. Pourtant, malgré les protestations dans le monde entier, son armée poursuit son offensive. Les bombardements et les tirs de missiles contre des cibles civiles s'intensifient.

Soyez-en assuré, l'Union européenne et les États-Unis demeureront aux côtés de l'Ukraine, de son peuple vaillant et de ses dirigeants d'une détermination inébranlable. L'ampleur de la catastrophe humanitaire qui sévit, là-bas, en Ukraine est véritablement préoccupante pour nous. L'Europe connaît des destructions et des déplacements à une échelle qui n'a plus été observée depuis les heures les plus sombres du siècle dernier. L'Union européenne, en tant que voisine de l'Ukraine, ne ménage pas ses efforts. Nous fournissons une aide humanitaire de 500 millions d'euros immédiatement et il y en aura davantage. Nous œuvrons rapidement à la mise en place de plateformes de protection civile en Pologne, en Slovaquie et en Roumanie. De plus, nous faisons également tout ce qui est en notre pouvoir, en collaboration avec des organisations internationales et des ONG, pour ouvrir des couloirs humanitaires s'étendant à l'intérieur de l'Ukraine. L'aide humanitaire dont l'Ukraine a cruellement besoin doit pouvoir atteindre toutes les régions du pays. Et les civils doivent être autorisés à fuir des villes assiégées.

Enfin, l'Union européenne a activé, pour la toute première fois, ce qu'on appelle la directive relative à la protection temporaire. De quoi s'agit-il? Ce texte ouvre effectivement un droit de séjour en faveur de la plupart des réfugiés, qui pourront vivre et travailler dans l'Union européenne et avoir accès aux services de santé ou, par exemple, à la scolarité pendant au moins un an. Nous savons que ce conflit est loin d'être terminé. Et, soyons très clairs, nous restons prêts à prendre de nouvelles mesures drastiques si Poutine ne met pas fin à la guerre qu'il a déclenchée et ne fait pas machine arrière. Nous sommes déterminés et unis.

Et c'est un plaisir de vous recevoir ici, cher Tony.

Détails

Date de publication
4 mars 2022
Auteur
Représentation en France