Aujourd’hui, la Commission annonce la dotation de 1,5 million d’euros pour un projet spécifique d’aide au Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) en vue de soutenir les femmes et les filles en Ukraine au moyen de services de santé sexuelle et génésique.
Le financement permettra un apport de fournitures et d’équipements essentiels, y compris de kits d’urgence pour les femmes enceintes. Deux unités de soins mobiles seront par ailleurs mises en place pour les soins obstétriques d’urgence et les soins aux nouveau-nés.
Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’aide humanitaire globale de l’UE, qui s’élève à 243 millions d’euros en réponse à la guerre russe en Ukraine et s’ajoute à l’aide en nature apportée au pays par l’intermédiaire du mécanisme de protection civile de l’UE.
Cette annonce intervient alors que Janez Lenarčič, commissaire chargé de la gestion des crises, et Stella Kyriakides, commissaire chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, rencontrent Pramila Patten, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la violence sexuelle dans les conflits, afin de discuter de la manière de soutenir les personnes ayant survécu à des violences à caractère sexuel et sexiste.
«L’histoire a montré à plusieurs reprises que les femmes sont les premières victimes des guerres et des conflits. La guerre en Ukraine ne fait pas exception. Avec l’augmentation des violences sexuelles liées aux conflits, force est de constater les conséquences de cette guerre brutale sur les populations les plus vulnérables.
Avec les Nations unies, nous travaillerons de concert pour protéger les femmes et les filles en Ukraine. L’UE vient de signer un contrat avec le Fonds des Nations unies pour la population afin d’apporter une réponse humanitaire immédiate aux femmes et aux filles en Ukraine, y compris aux victimes de violences sexuelles et sexistes, et de leur fournir un accès à des services de réponse en matière de santé sexuelle et génésique. Cela inclut également les soins médicaux vitaux.
Je tiens également à rappeler à la Russie que l’utilisation du viol comme arme de guerre constitue une violation du droit humanitaire international sous sa forme la plus grave et que cette dernière ne restera pas impunie,» a déclaré le commissaire à la gestion des crises, Janez Lenarčič.
Et la commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, d’ajouter: «Les allégations croissantes et crédibles de viol et de violences sexuelles utilisées lors de l’invasion russe de l’Ukraine sont extrêmement alarmantes. Nous sommes également très préoccupés par les risques croissants de traite des êtres humains et d’exploitation sexuelle.
De tels crimes peuvent avoir des effets dévastateurs sur la santé physique et mentale des victimes. C’est pourquoi nous nous efforçons de faire en sorte que l’accès aux soins médicaux pour les personnes qui fuient l’Ukraine dans l’UE englobe également la santé mentale, adaptée aux besoins des femmes ayant subi des traumatismes et des violences sexistes.
Grâce au système de solidarité de l’UE pour les transferts médicaux, nous pouvons transférer les victimes de violences sexuelles liées aux conflits et leur apporter les soins dont elles ont besoin. Notre priorité est de prendre soin des victimes et de veiller à ce que les auteurs de ces crimes de guerre horribles soient traduits en justice.»
L’invasion illégale de la Russie a entraîné le déplacement d’environ 7,7 millions de personnes à l’intérieur du pays et plus de 6 millions de personnes ont fui le pays, la grande majorité d’entre elles étant des femmes et des enfants.
Détails
- Date de publication
- 13 mai 2022
- Auteur
- Représentation en France