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Représentation en France
Article d’actualité20 septembre 2022Représentation en France

Union européenne de la santé : une nouvelle approche de l'UE en matière de détection du cancer

Dans le cadre du programme européen de dépistage du cancer, la Commission européenne présente aujourd'hui une nouvelle approche visant à aider les États membres à accroître le recours au dépistage du cancer.

Press conference by Stella Kyriakides, European Commissioner, on a new approach to cancer screening

Aujourd'hui, dans le cadre du programme européen de dépistage du cancer qui doit être présenté au titre du plan européen pour vaincre le cancer, la Commission présente une nouvelle approche visant à aider les États membres à accroître le recours au dépistage du cancer. En mettant l'accent sur la détection des cancers à un stade précoce, l'objectif de la recommandation proposée est d'augmenter le nombre de dépistages, en couvrant davantage de groupes cibles et davantage de cancers.

Cette nouvelle approche de l'UE, fondée sur les dernières évolutions et données scientifiques disponibles, aidera les États membres à faire en sorte que, d'ici à 2025, 90 % de la population de l'Union remplissant les conditions requises pour participer au dépistage du cancer du sein, du cancer du col de l'utérus et du cancer colorectal se voient proposer un tel dépistage. La nouvelle recommandation étend également le dépistage de masse organisé aux cancers du poumon, de la prostate et, dans certaines circonstances, de l'estomac.

Margaritis Schinas, vice-président chargé de la promotion de notre mode de vie européen, a déclaré : «Le cancer constitue pour nous une priorité sanitaire. Au cours des deux dernières années, la COVID-19 a eu des répercussions négatives sur la prévention, la détection et le diagnostic du cancer. Une détection du cancer aussi précoce que possible peut réellement faire la différence en augmentant les possibilités de traitement et en sauvant des vies. Pour ce faire, nous devons renforcer le dépistage du cancer dans toute l'Union européenne. Aujourd'hui, nous montrons une nouvelle fois notre détermination à lutter résolument et collectivement contre le cancer.»

Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, a déclaré ce qui suit : «En 2020, d'après les estimations, un cancer a été diagnostiqué chez 2,7 millions de personnes vivant dans l'Union et plus de 1,3 million de personnes sont décédées de cette maladie. Nous savons que le diagnostic précoce sauve des vies et améliore la qualité de vie. Aujourd'hui, dans le cadre du plan européen pour vaincre le cancer, nous fixons un nouveau cap pour le dépistage du cancer dans l'Union européenne.  Grâce aux nouvelles recommandations, le programme européen de dépistage du cancer couvrira des types de cancer qui représentent ensemble près de 55 % de tous les nouveaux cas diagnostiqués dans l'Union chaque année. Nos nouvelles recommandations, qui reposent sur des données scientifiques et sur l'excellence développée dans la recherche sur le cancer au cours des 20 dernières années, renforceront notre action dans l'ensemble de l'Union et nous permettront d'agir rapidement pour rattraper le retard que la pandémie de COVID-19 a entraîné pour ce qui est du diagnostic et du traitement du cancer. Ensemble, nous pouvons tous faire la différence en ce qui concerne les tendances en matière de cancer.»

La recommandation proposée introduit une nouvelle approche de l'UE en matière de bonnes pratiques visant à améliorer le dépistage du cancer. Elle remplace une recommandation en vigueur depuis déjà près de 20 ans dont la mise à jour est urgente. La proposition est une initiative phare relevant du plan européen pour vaincre le cancer qui tient compte des dernières évolutions et données scientifiques disponibles. Un soutien financier est disponible pour la mise en œuvre des nouvelles recommandations, dont 38,5 millions d'euros engagés au titre du programme «L'UE pour la santé» et 60 millions d'euros au titre d'«Horizon Europe». En outre, la Commission proposera un financement supplémentaire pour le dépistage du cancer dans le cadre du programme «L'UE pour la santé» de 2023. Un soutien supplémentaire peut également être apporté par les fonds régionaux, sociaux et de cohésion européens.

Quels sont les éléments nouveaux ?

La recommandation vise à accroître le recours au dépistage du cancer du sein, du cancer colorectal et du cancer du col de l'utérus afin d'atteindre l'objectif fixé dans le plan européen pour vaincre le cancer, à savoir proposer ce dépistage à 90 % des personnes remplissant les conditions requises d'ici à 2025. En outre, le dépistage ciblé devrait être étendu à d'autres cancers, notamment les cancers de la prostate, du poumon et de l'estomac.

Afin de faciliter un dépistage plus ciblé et moins invasif, la recommandation :

  • élargit le groupe cible du dépistage du cancer du sein pour y inclure les femmes âgées de 45 à 74 ans (contre 50 à 69 ans aujourd'hui);
  • recommande que le dépistage du virus des papillomes humains (VPH) soit pratiqué chez les femmes âgées de 30 à 65 ans, tous les 5 ans ou plus, en fonction du statut vaccinal contre le VPH, afin de détecter le cancer du col de l'utérus;
  • préconise la réalisation de tests de triage pour le cancer colorectal au moyen de tests immunochimiques fécaux chez les personnes âgées de 50 à 74 ans afin de déterminer la nécessité d'un suivi par endoscopie/coloscopie.

Sur la base des données et des méthodes les plus récentes, la recommandation étend le dépistage organisé à trois cancers supplémentaires, et prévoit :

  • le dépistage du cancer du poumon chez les gros fumeurs et les anciens gros fumeurs âgés de 50 à 75 ans;
  • le dépistage du cancer de la prostate chez les hommes jusqu'à l'âge de 70 ans, sur la base du test de l'antigène prostatique spécifique, avec une imagerie par résonance magnétique (IRM) supplémentaire à titre de suivi;
  • le dépistage d'Helicobacter pylori et la surveillance des lésions précancéreuses de l'estomac dans les régions où les taux d'incidence et de mortalité du cancer de l'estomac sont élevés.

La recommandation accorde une attention particulière à l'égalité d'accès au dépistage, aux besoins de certains groupes socio-économiques, des personnes handicapées et des personnes vivant dans des zones rurales ou reculées, de sorte que le dépistage du cancer devienne une réalité dans l'ensemble de l'UE. Il est également important de garantir des procédures de diagnostic, des traitements, un soutien psychologique ainsi qu'un suivi post-traitement adéquats et en temps utile. La recommandation introduit en outre un suivi régulier et systématique des programmes de dépistage, y compris des disparités, à l'aide du système européen d'information sur le cancer et du registre des inégalités face au cancer.

Afin de soutenir la mise en œuvre, des lignes directrices de l'UE sur le dépistage et le traitement du cancer seront élaborées avec le soutien financier du programme «L'UE pour la santé» en ce qui concerne les cancers du poumon, de la prostate et de l'estomac. Les lignes directrices existantes de l'UE sur le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer du col de l'utérus seront régulièrement mises à jour.

Prochaines étapes

Une fois adoptée par le Conseil, la recommandation remplacera l'actuelle recommandation relative au dépistage du cancer de 2003.

Contexte

D'après les estimations, un cancer a été diagnostiqué chez 2,7 millions de personnes dans l'Union en 2020. On estime qu'un citoyen de l'UE sur deux développera un cancer au cours de sa vie, avec des conséquences durables pour sa qualité de vie, et que seulement la moitié des patients atteints d'un cancer survivront.

La recommandation du Conseil de 2003 contient des préconisations pour le dépistage du cancer, encourageant les États membres à mettre en œuvre des programmes de dépistage s'adressant à la population dont la qualité est garantie. Elle a permis d'améliorer le dépistage du cancer et de faire en sorte que les personnes les plus touchées aient facilement accès à un dépistage organisé.

Le rapport de 2017 sur la mise en œuvre de cette recommandation et le guide européen sur l'amélioration de la qualité dans le traitement global du cancer ont tous deux recensé les défis futurs et les besoins à venir. Il est apparu clairement que la recommandation devait être révisée pour tenir compte des données scientifiques les plus récentes.

Au cours des 20 dernières années, de nouveaux tests de dépistage et protocoles ont été validés et introduits dans les États membres, et de nouvelles données étayent l'extension des recommandations en matière de dépistage à d'autres cancers que ceux visés par le texte actuellement en vigueur.

En février 2021, la Commission a présenté le plan européen pour vaincre le cancer, une priorité majeure de la Commission von der Leyen dans le domaine de la santé et un pilier essentiel d'une union européenne de la santé forte. L'amélioration de la détection précoce est l'un des quatre domaines clés du plan, qui annonçait une révision de la recommandation du Conseil de 2003 relative au dépistage du cancer dans le cadre de l'action phare visant à proposer un nouveau programme de dépistage du cancer financé par l'UE.

Pour plus d’information

Proposition de recommandation du Conseil sur le renforcement de la prévention par la détection précoce: une nouvelle approche de l'Union européenne en matière de dépistage du cancer

Annexe de la proposition

Consultation des parties intéressées sur la proposition

Questions et réponses sur le dépistage du cancer

Fiche d'information: Plan européen pour vaincre le cancer — Une nouvelle approche en matière de dépistage du cancer

Fiche d'information: Plan européen pour vaincre le cancer — Où en sommes-nous maintenant?

Vidéo sur le dépistage du cancer

Fiches d'information du JRC

Rapport: Dépistage du cancer dans l'Union européenne

Politique de l'UE en matière de lutte contre le cancer

Centre de connaissances sur le cancer

@EU_Health

Détails

Date de publication
20 septembre 2022
Auteur
Représentation en France