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Représentation en France
  • Article d’actualité
  • 24 octobre 2022
  • Représentation en France
  • 4 min de lecture

Zéro pollution : les Français comme les Européens sont très préoccupés par la qualité de l'air et exigent des mesures plus fermes

Selon une enquête Eurobaromètre spéciale publiée aujourd'hui, les Européens s'inquiètent des effets de la pollution atmosphérique sur la santé et l'environnement.

Chimney Smoke

Selon une enquête Eurobaromètre spéciale publiée aujourd'hui, les Européens s'inquiètent des effets de la pollution atmosphérique sur la santé et l'environnement. La plupart pensent également que le secteur industriel, les pouvoirs publics et les employeurs doivent en faire davantage pour améliorer la qualité de l'air. Les personnes interrogées sont clairement favorables à une approche internationale ou européenne de l'amélioration de la qualité de l'air et une grande majorité des sondés qui ont entendu parler des normes de l'UE en matière de qualité de l'air estiment qu'elles devraient être renforcées.

Le commissaire chargé de l'environnement, des océans et de la pêche, M. Virginijus Sinkevičius, a déclaré: «Les Européens nous disent qu'ils veulent respirer un air pur. Les personnes qui vivent dans les villes, celles qui souffrent d'asthme ou qui habitent à proximité d'usines industrielles s'inquiètent toutes et nous demandent d'agir. La Commission ouvrira la voie avec une proposition ambitieuse visant à renforcer les normes de l'UE en matière de qualité de l'air.»

Principaux résultats du sondage

  •   Préoccupations quant aux incidences de la pollution atmosphérique sur la santé et l'environnement

La plupart des Européens estiment que les problèmes de santé tels que les maladies respiratoires (89% dans l’UE, 97% en France), l'asthme (88 et 97%) et les maladies cardiovasculaires (83 et 90%) sont de graves problèmes dans leur pays causés par la pollution atmosphérique. Les Européens s'inquiètent également des problèmes environnementaux causés par la pollution atmosphérique dans les masses d'eau, comme l'acidification et l'eutrophisation (83% dans les deux cas). L'acidification (fait de rendre l'eau plus acide) et l'eutrophisation de l'eau (excès d'éléments nutritifs dans l'eau entraînant une prolifération des algues qui étouffe les autres organismes) comptent parmi les principales conséquences de la dégradation de la qualité de l'eau.

  •   Perception d'une détérioration de la qualité de l'air

47% des Européens et 66% des Français estiment que la qualité de l'air s'est détériorée au cours des dix dernières années. Ce pourcentage représente toutefois une baisse de 11 et 10 points respectivement par rapport à 2019.

  • Soutien en faveur d'un renforcement des normes de l'UE en matière de qualité de l'air

L'Eurobaromètre révèle que les citoyens manquent d'informations sur les problèmes liés à la qualité de l'air dans leur pays.  La plupart des Européens restent mal informés à propos des normes existantes de l'UE dans ce domaine car seule une minorité de répondants (27% dans l’UE, 18% en France) en ont entendu parler. Néanmoins, une grande majorité des personnes interrogées (67% dans l’UE, 77% en France) qui connaissent l'existence des normes de l'UE en matière de qualité de l'air estiment qu'elles devraient être renforcées et ce dans tous les États membres sauf cinq.

  • Soutien en faveur de mesures renforcées pour encourager l'amélioration de la qualité de l'air, en particulier au niveau international

65% des Européens et 79% des Français estiment que la pollution atmosphérique devrait être traitée au niveau international puis au niveau européen et national (42% dans les deux cas), et enfin au niveau régional ou local (32 et 35%). Une grande partie des répondants estiment également que les mesures devraient être prises de façon concomitante à tous les niveaux (19% dans l’UE, 26% en France).

  • Action individuelle pour réduire les émissions nocives

Une majorité d'Européens pensent que les grandes installations industrielles, les producteurs d'énergie à partir de combustibles fossiles, les pouvoirs publics et les employeurs n'en font pas assez pour promouvoir une bonne qualité de l'air.

Une majorité estime également que le secteur des ménages fournit suffisamment d'efforts. Les répondants sont plus susceptibles d'avoir pris des mesures pour réduire eux-mêmes leurs émissions cette année qu'en 2019. Le recours aux transports publics, au vélo ou à la marche est la méthode la plus fréquente que les Européens déclarent utiliser pour réduire les émissions nocives dans l'air.

Comme annoncé dans le pacte vert pour l'Europe dans le cadre de l'ambition «zéro pollution» pour un environnement exempt de substances toxiques, la Commission est sur le point de proposer une révision des normes actuelles de l'UE en matière de qualité de l'air. Cela permettra de les aligner plus étroitement sur les recommandations les plus récentes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de renforcer les dispositions visant à aider les autorités locales à rendre l'air plus propre. La proposition révisée mettra également l'accent sur une meilleure mise en œuvre afin de contribuer à atteindre ces normes dans la pratique.

Contexte

L'enquête Eurobaromètre spéciale a été menée entre le 21 mars et le 20 avril 2022. Quelque 26 509 répondants issus de différents groupes sociaux et démographiques ont été interrogés dans leur langue maternelle, au nom de la Commission européenne.

Cette enquête Eurobaromètre spéciale fait suite à un Eurobaromètre spécial de 2019 sur l'attitude des Européens à l'égard de la qualité de l'air. Bon nombre des questions de l'Eurobaromètre de 2019 ont été répétées dans cette nouvelle enquête afin de pouvoir comparer les tendances.

Pour plus d’information

Enquête Eurobaromètre

Fiche France

Page consacrée à la politique en matière de qualité de l'air

Qualité de l'air (europa.eu)

Détails

Date de publication
24 octobre 2022
Auteur
Représentation en France