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Le soutien européen à la santé en France

Comment l'UE vient en appui des politiques nationales en matière de santé

Protéger la santé des Européens et faire face collectivement aux crises sanitaires transfrontières

La Commission européenne met actuellement en place une Union européenne de la santé qui doit permettre aux pays de l’UE de se préparer et de réagir ensemble aux crises sanitaires et de collaborer pour améliorer la prévention, le traitement et le suivi de maladies telles que le cancer, ainsi que de disposer de fournitures médicales innovantes à des prix abordables. L’Union européenne de la santé contribuera à :

  • mieux protéger la santé des citoyens ;
  • doter l’UE et ses États membres de moyens leur permettant de mieux prévenir et combattre les pandémies futures ;
  • améliorer la résilience des systèmes de santé européens.

Un besoin reconnu de plus d’Europe

La pandémie de COVID-19 a mis la santé publique sur le devant de la scène et a mis en lumière le besoin de plus d’Europe pour soutenir la coordination entre les États membres, développer des outils communs d’évaluation ou encore agir face à la dépendance de l’UE vis-à-vis de pays tiers en matière de produits de santé. Selon une récente enquête de l'UE, 66 % des résidents de l'UE souhaitent que l'Union puisse agir davantage dans le domaine de la santé. La pandémie a montré que l'UE a besoin d'une meilleure coordination lors des crises sanitaires et de systèmes de santé plus résilients.

La Commission travaille donc pour une Union européenne de la santé qui améliore la protection, la prévention, la préparation et la réaction aux risques pour la santé humaine au niveau de l’UE, et dans laquelle les vingt-sept États membres collaborent pour détecter les urgences sanitaires, s’y préparer et y réagir collectivement. Jamais auparavant l'Europe n'a investi autant dans la santé.

La France promeut la création d’une Europe de la santé, afin d’avoir la capacité à répondre et à faire face aux pandémies futures de manière solidaire, mais également une meilleure coordination des actions de prévention et la recherche d’une autonomie industrielle en matière de santé. La France s’est félicitée des premiers enseignements qui ont pu être tirés de la pandémie et a accueilli favorablement l’esprit global des propositions de la Commission européenne pour construire une Europe de la santé, plus forte et plus solidaire.

La vaccination, une réussite européenne

Une approche solidaire en matière de vaccination

L’UE est déterminée à faire en sorte que des vaccins sûrs soient disponibles aux quatre coins de la planète. La Commission européenne et les États membres de l’UE se sont engagés à verser plus de 3 milliards d’euros à COVAX, l’initiative mondiale visant à garantir un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19, et soutiennent également les campagnes de vaccination dans les pays partenaires.

Durant les derniers 10 mois, l’UE a exporté environ un milliard de doses de vaccin dans plus de 150 pays - l’UE est la seule région du monde qui a continué d'exporter des doses de vaccin tout au long des mois difficiles que nous venons de vivre. L’UE a tenu sa promesse, qui était que sur deux doses produites en Europe, une serait exportée. En exportant à peu près autant de vaccins qu’elle en a distribués à ses citoyens, l’UE est devenue la pharmacie de la planète.

Depuis décembre 2020, l’UE a exporté environ 700 millions de doses de vaccins, dans plus de 130 pays (environ 600 millions de doses dans le cadre du mécanisme d’autorisation des exportations), y compris les exportations dans les pays à revenu faible et intermédiaire figurant sur la liste COVAX. En exportant à peu près autant de vaccins qu’elle en a distribué à ses citoyens, l’UE est devenue en un an la pharmacie de la planète.

En mai 2021, la présidente Ursula von der Leyen a co-organisé, avec le premier ministre italien Draghi le premier sommet mondial sur la santé, au cours duquel les dirigeants mondiaux ont signé la déclaration de Rome sur la préparation et la prévention des pandémies futures. Lors du sommet mondial sur la santé qui s’est tenu à Berlin du 24 au 26 octobre 2021, la présidente de la Commission européenne a rappelé l’action de l’UE et la création de l’autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA), dont les activités dépasseront le seul territoire de l’Union. En effet, les menaces transfrontières exigent des réponses transfrontières.

Bien que l'UE affiche l'un des taux de vaccination les plus élevés au monde, des personnes continueront à tomber malades et à avoir besoin de traitements sûrs et efficaces pour lutter contre l'infection et améliorer leurs chances non seulement de guérison plus rapide, mais aussi de survie. C’est pourquoi l’UE a également adopté une stratégie en matière de traitements, pour aider les États membres à avoir accès à de nouveaux médicaments grâce aux passations conjointes de marchés de l'UE. L’objectif est de constituer un vaste portefeuille de traitements contre la COVID-19.

Les leçons tirées de la crise : une Union européenne de la santé en trois piliers

  • Se préparer et mieux réagir aux crises

Pour tirer les enseignements de la crise, le premier pilier de l’Union européenne de la santé est la préparation et la réaction aux crises. La Commission a proposé de renforcer le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies ainsi que l’Agence européenne des médicaments. Les États membres bénéficieront ainsi d’un soutien accru, avec une surveillance, des analyses scientifiques et des orientations renforcées avant et pendant une crise.

La Commission européenne travaille également à la création de l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA). Sa mission sera de fournir une structure permanente pour la modélisation des risques, la surveillance de la santé mondiale, des capacités de fabrication souples, la mise au point de vaccins et la recherche médicale.

À court terme, la Commission européenne gère un nouveau plan européen de préparation en matière de biodéfense, appelé l’incubateur HERA, qui réunit chercheurs, sociétés de biotechnologie, fabricants, régulateurs et autorités publiques afin de détecter et caractériser rapidement les nouveaux variants, d’adapter les vaccins si nécessaire et d’augmenter les capacités de production existantes.

  • Le plan européen de lutte contre le cancer

Le deuxième pilier de l’Union européenne de la santé est le plan européen pour vaincre le cancer, présenté en février 2021. Le cancer constitue un problème de santé majeur : en 2020, la maladie a été diagnostiquée chez 2,7 millions de personnes dans l'Union européenne et nous avons perdu 1,3 million d'Européens à cause de cette maladie. Et malheureusement, le nombre de cas est en augmentation.

Selon l’Institut National du Cancer, on estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancers (incidence) et à 157 400 le nombre de décès (mortalité) en 2018 en France. Le nombre de nouveaux cas de cancers détectés correspond à plus de 1000 cas par jour.

En l'absence de mesures décisives, les cas de cancer devraient augmenter de presque 25 % d'ici à 2035 et devenir ainsi la principale cause de décès dans l'UE. En outre, la pandémie de COVID-19 a eu de graves répercussions sur le secteur des soins du cancer, qui se sont traduites par des perturbations dans les traitements, des retards de diagnostic et de vaccination, et un accès plus difficile aux médicaments.

Le plan européen de lutte contre le cancer soutient l’action des États membres, et s’articule autour d’un certain nombre de domaines clés dans lesquels l’UE peut apporter la plus grande valeur ajoutée :

  1. Prévention - des données montrent que 40 % des cancers sont évitables si nous mettons en œuvre ce que nous savons déjà. Or 3 % seulement des budgets de santé sont actuellement consacrés à la promotion de la santé et à la prévention des maladies. Les possibilités d’action sont donc immenses !
  2. Détection précoce,
  3. Diagnostic et traitement,
  4. Qualité de vie des patients et de ceux qui survivent à la maladie. 

 

  • La stratégie pharmaceutique pour l’Europe

Le troisième pilier, la stratégie pharmaceutique pour l’Europe, devrait assurer l’accès des patients à des médicaments innovants et abordables et soutenir la compétitivité, la capacité d’innovation et la viabilité de l’industrie pharmaceutique de l’UE. La stratégie contribuera également à renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe, notamment en remédiant aux pénuries de médicaments et aux vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement mises en évidence par la pandémie.

La France s’est félicitée que cette stratégie puisse couvrir l’ensemble du cycle de vie des produits pharmaceutiques, depuis les découvertes scientifiques jusqu’à l’autorisation des médicaments. La constitution de stocks de produits médicaux et les politiques en matière de recherche et d’innovation doivent constituer une priorité dans la préparation à de futures pandémies.

Le programme EU4Health

Toujours dans l'optique d'assurer aux Européens un accès renforcé aux meilleurs soins possibles, le nouveau programme « L’UE pour la santé » (EU4Health) constitue la réponse ambitieuse de l’Union à l’appel à l’aide des hôpitaux et des services médicaux. Il sera doté d'un budget plus de dix fois supérieur à celui des programmes de santé précédents.

« L’UE pour la santé » ne se bornera pas à répondre à la crise : il renforcera les systèmes nationaux de soins de santé, grâce à des investissements supérieurs à 5,3 milliards d’euros, afin de les rendre plus solides et plus résilients. Jusqu’à 311 millions d’euros seront ainsi dépensés en 2021. Les actions telles que la lutte contre les menaces transfrontières pour la santé, la mise à disposition de médicaments à un prix abordable et le renforcement et la numérisation des systèmes de santé bénéficieront d'un soutien financier au titre de ce programme.

Durant sa présidence du Conseil de l’Union européenne, au premier semestre 2022, la France aura un rôle important à jouer pour faire avancer l’Europe de la Santé.

Pour en savoir plus

Pour plus d'informations sur les principaux projets cofinancés par l'Union européenne dans le domaine de la santé en France (recherche, formation, infrastructures et équipements, déserts médicaux, COVID-19, etc.), consultez notre carte interactive :
 

Consultez également notre page "exemples de réussite".  

Vous trouverez plus d'informations sur la stratégie vaccinale européenne et l'Union européenne de la santé aux liens suivants :